dimanche 3 juillet 2011

France : Internet libre en danger

Le gouvernement Sarkozy veut censurer internet par un décret qui pourrait bloquer des sites et pages de recherche que nous utilisons tous les jours. Mais un tollé national peut stopper cet assaut contre la liberté d'expression.

Ce nouveau décret permettrait aux ministres de retirer tout contenu internet menaçant selon eux "l'ordre public", sans passer par un juge. C'est pourquoi un Conseil en charge de l'Internet créé par Sarkozy a condamné cette mesure comme étant inconstitutionnelle, et les experts internationaux sont en état d'alerte. Mais le décret pourrait malgré tout être adopté dans les prochains jours.


http://www.avaaz.org/fr/france_sauvons_internet/?rc=fb&pv=35

Il est rare que nous nous occupions de pétition sur Veritas. Mais là, il s'agit de Liberté d'expression, un de nos biens et de nos droits les précieux. Qu'est ce que le trouble à l'ordre?

Légalement:

Le trouble à l'ordre public est l'atteinte significative à la paix publique...

Manifesté : une atteinte à l'ordre public?
Appel à la grève: atteinte à l'ordre public?

Ce qui s'est passé et continue de se passer dans le monde arabe, en Grèce lui fait-il tellement peur?
En écrivant ce billet, fais je du trouble à l'ordre public?

La notion est subjective à souhait, quelle facilité pour museler les oppositions.

dimanche 23 janvier 2011

Les fous de Pont Esprit


En 1951, un bourg entier du Gard hallucine pendant une semaine. Un journaliste américain prétend avoir percé le mystère : le village aurait été arrosé de LSD par la CIA pour une expérience secrète.
 Au moins cinq morts, plus de trente personnes hospitalisées et près de trois cents malades. En août 1951, un fait divers tragique secoue une grosse bourgade paisible des bords du Rhône, Pont-Saint-Esprit. Ce qui commence comme une banale intoxication alimentaire collective culminera quelques jours plus tard en une nuit de pure folie, des scènes d'hallucinations dignes d'un tableau de Bosch, une «nuit de l'Apocalypse», pour reprendre les termes d'un des médecins locaux, le Dr Gabbaï.
Récemment, France 3 exhumait ce fait divers sous la forme d'une fiction bourrée d'erreurs, Le Pain du diable, bien que le téléfilm s'inspirât essentiellement du remarquable travail d'un historien américain, Steven Kaplan, Le Pain maudit (Fayard), en 2008. Après des années d'enquête, Kaplan reste frustré : aucune des pistes suivies (ergot de seigle, fongicide, eau, mycotoxines) n'apporte d'explication définitive. Dans un livre publié aux Etats-Unis fin 2009, le journaliste Hank Albarelli affirme avoir percé incidemment le mystère. La crise de folie qu'a connue Pont-Saint-Esprit viendrait d'une expérience secrète sur les effets du LSD menée conjointement par l'armée américaine et la CIA.
«J'ai des serpents dans mon estomac!» L'affaire du «pain maudit» débute le 17 août 1951. Les salles d'attente des trois médecins de la ville sont pleines. Une vingtaine de malades viennent consulter pour des symptômes apparemment digestifs : nausées, brûlures d'estomac, vomissements, diarrhées. Viendront s'ajouter dans les jours suivants des fatigues importantes et des insomnies. Pour nombre de malades, après une rémission de 48 heures, les symptômes s'aggravent pour culminer dans des crises hallucinatoires habitées, entre autres, par des flammes et des animaux.
Après une enquête sur place pour le magazine Look, un journaliste américain, John Fuller, décrit dans un article paru en 1968 des scènes d'hallucinations collectives. Un ouvrier, Gabriel Validire, hurle à ses compagnons de chambrée : «Je suis mort ! Ma tête est en cuivre et j'ai des serpents dans mon estomac !» Une jeune fille se croit attaquée par des tigres. Un gamin de 11 ans, Charles Granjhon, tente d'étrangler sa mère. Le 24 août, la situation devient ingérable. Un homme saute du deuxième étage de l'hôpital en hurlant : «Je suis un avion.» Les jambes fracturées, il se relève et court cinquante mètres sur le boulevard avant qu'on puisse le rattraper.
De nombreux hospitalisés sont saisis d'hallucinations insupportables. D'autres entendent des harmonies célestes. Très rapidement, des indices pointent le coupable présumé : le pain du meilleur boulanger du bourg, Roch Briand. Dans un article publié par le British Medical Journal moins d'un mois après le début du drame, le Dr Gabbaï écrit : «La fréquence des symptômes mentaux ramène à l'esprit le vieux nom de la maladie, mal des ardents.» Autrement dit la maladie de l'ergot de seigle, un champignon parasite des graminées. Courante au Moyen Age, la maladie a disparu en France depuis le XVIIIe siècle. Mais l'ergotisme peine à expliquer tous les symptômes cliniques constatés. Le Dr Gabbaï et le Pr Giraud de la faculté de médecine de Montpellier, appelés à la rescousse, font vite un parallèle avec les recherches menées en Suisse à la même époque dans le laboratoire Sandoz par Albert Hofmann et qui ont abouti à la découverte par hasard du LSD, synthétisé à partir d'ergot.
Le juge d'instruction chargé de l'affaire évoque la piste criminelle d'une contamination du pain par «une forme de l'ergotine synthétique très nocive». Albert Hofmann, qui a fait le déplacement, entérine dans un premier temps la piste de l'ergot ou d'un alcaloïde proche du LSD. Mais une fois rentré à Bâle, le laboratoire rejette l'hypothèse sans appel. De son côté, l'agence américaine United Press rapporte les intrigantes conclusions d'un laboratoire américain à qui elle a transmis des échantillons : «Les expériences faites (notamment sur des volontaires) en leur faisant absorber du pain ergoté à diverses doses n'ont donné aucun des symptômes constatés chez les malades de Pont-Saint-Esprit.»
Steven Kaplan regrette qu'à l'époque la presse n'ait pas creusé davantage la piste «crépusculaire, voire obscure, du laboratoire américain»! Suicide d'un biochimiste de l'armée américaine Deux ans plus tard, aux Etats-Unis, un biochimiste de l'armée américaine qui travaille sur des programmes ultrasecrets se suicide. Selon la version officielle, il se serait jeté du treizième étage d'un hôtel de New York. C'est en enquêtant sur cette mort suspecte que le journaliste Hank Albarelli a obtenu des documents de la CIA et de la Maison Blanche qui jettent un éclairage sinistre sur les événements de Pont-Saint-Esprit.
A l'issue de la guerre de Corée, les Américains sont persuadés que leurs soldats, prisonniers de guerre, ont subi des lavages de cerveau. Ils se lancent donc dans une vaste série de programmes défensifs et offensifs sur les questions de la manipulation mentale, des sérums de vérité pour faire parler des prisonniers ou même sur des méthodes pour «incapaciter» l'ennemi et gagner des batailles sans tirer une seule balle. C'est à ces recherches confidentielles soutenues par la CIA que travaille Frank Olson au sein du SOD (Special Operations Department), à Fort Detrick. Parmi les documents obtenus par Albarelli, le premier retranscrit une conversation entre un agent de la CIA et le représentant américain du laboratoire Sandoz. Ce dernier insiste pour évoquer le «secret de Pont-Saint-Esprit» et explique à son interlocuteur qu'il ne s'agissait nullement d'ergot mais de diéthylamide (le D de LSD). Les pratiques «non éthiques » de la CIA.
Albarelli entre en contact avec des anciens de l'armée ou de la CIA qui ont côtoyé Frank Olson. Deux d'entre eux, «Albert» et «Neal», lui expliquent, sous couvert d'anonymat, que l'histoire de Pont-Saint-Esprit relève d'une opération conjointe du SOD et de la CIA. Mais lorsqu'il demande si d'autres services secrets, par exemple français, ont participé à l'expérience, il n'obtient qu'un silence. Des scientifiques de Fort Detrick confient au journaliste américain que les services ont opéré par pulvérisation aérienne d'une mixture à base de LSD ainsi que par la contamination de «produits alimentaires locaux». L'un d'eux explique que la pulvérisation a été «un échec complet».
En 1975, une commission d'enquête présidée par Nelson Rockefeller avait commencé à révéler les pratiques «non éthiques» de la CIA, aux appellations multiples : Bluedbird, Artichoke, MK-Ultra, etc. En 2000, Albert et Neal transmettent à Albarelli une fiche d'identité de la Maison Blanche, certainement en rapport avec cette commission, et qui mentionne une «french embassy» et, erreur d'orthographe comprise, «Pont Saint Esprit incident (Olsojn)»
Cette version pose autant de questions qu'elle apporte de réponses. Sans rejeter l'hypothèse, Steven Kaplan s'interroge, par exemple, sur le choix de la ville cobaye : Pont-Saint-Esprit figure dans une région tenue par la gauche. Curieux pour une opération secrète américaine en pleine guerre froide. «A l'époque, on a évoqué l'hypothèse d'une expérimentation destinée à contrôler une révolte de la population», se souvient Charles Granjhon, 71 ans aujourd'hui, qui habite toujours Pont-Saint-Esprit. «J'ai failli caner. J'aimerais bien savoir pourquoi.» Il n'est pas le seul à vouloir connaître la vérité. Après la parution de son livre, Albarelli a appris d'un de ses contacts que la DGSE aurait demandé des informations sur l'affaire de Pont-Saint-Esprit au Département d'Etat américain, ce que démentent les services français.
Cet article de Loïc Chauvin est paru dans le magazine les Inrockuptibles du mercredi 3 mars. Contre argument : Les symptômes ne correspondent pas, d'une part parce que les hallucinations sont finalement assez rares sous LSD (et correspondent à des déformations visuelles, des illusions ; voir ici un exemple assez réaliste :
alors des tigres, c'est tout simplement délirant, et d'autre part, le LD50 (la dose où la probabilité de létalité monte à 50 %) est énorme, or là on a cinq morts et trois cents personnes intoxiquées, ça demanderait une infrastructure assez colossale et probablement des injections en IV, impossible de faire ça à l'insu d'un village. Si vraiment cela avait été du LSD, on aurait eu des symptômes psychiatriques plus rapidement (de l'ordre d'une heure ou deux après l'ingestion, et pas de phase maladive de quarante-huit heures avant, jamais, le LSD est métabolisé en une douzaine d'heures), et plus proche de la schizophrénie que des bouffées délirantes : dépersonnalisation, sentiment que le sujet perd son « moi », angoisse violente. C'est peut-être la CIA, mais ça ne ressemble pas du tout au LSD, drogue que l'on associe un peu trop facilement à ces années-là. Ils ont testé tout un tas de trucs pour le projet MK-Ultra, cela pourrait tout aussi bien être de la datura dont les symptômes de l'intoxication sont beaucoup plus proches : environ 48 heures, des hallucinations très violentes (sans que le sujet ait conscience de leur caractère hallucinatoire), des passages à l'acte suicidaires ou des homicides, et l'empoisonnement à l'atropine peut être fatal :

http://en.wikipedia.org/wiki/Atropine#Side-effects_and_overdose

 Discussion @ Forum ufologique

dimanche 16 janvier 2011

La recréation du mammouth


Le Telegraph a rapporté que le mammouth laineux disparu depuis longtemps pourrait être ramené à la vie d'ici à quatre ans grâce à une percée dans la technologie du clonage.
Les efforts déployés dans les années 1990 pour récupérer des noyaux de cellules de la peau et des tissus musculaires des mammouths laineux congelés dans le permafrost sibérien ont échoué parce qu'ils avaient été trop endommagés par le froid extrême dans lequel ils avaient été enfermés pendant des milliers d'années.
Mais, en 2008, une technique mise au point par le Dr Teruhiko Wakayama - du Centre de biologie du développement Riken - a réussi à cloner une souris à partir des cellules d'une autre souris qui avait été gelée pendant 16 ans.
Maintenant que cet obstacle a été surmonté un professeur à l'Université de Kyoto, le professeur Akira Iritani, envisage la réactivation de sa campagne pour ressusciter l'espèce qui a disparu il ya 5.000 ans:


«Maintenant, les problèmes techniques ont été surmontés, tous ce dont nous avons besoin est un bon échantillon des tissus mous d'un mammouth congelé».
Il a l'intention d'utiliser la technique de Wakayama pour identifier les noyaux de cellules viables d'un mammouth avant d'extraire les noyaux sains. Elles seront ensuite insérées dans un ovule d'éléphant d'Afrique, qui agira comme mère porteuse du mammouth, recréant la créature disparue.
Iritani a annoncé son intention de réaliser un voyage en Sibérie dans l'été à la recherche d'un mammouth dans le permafrost pour récupérer un échantillon de peau ou des tissus. S'il échoue, il demandera à des scientifiques russes de lui fournir un échantillon d'une de leurs trouvailles:
"Le taux de succès dans le clonage de bovins était faible, jusqu'à récemment, mais il se situe maintenant à environ 30 pour cent. Je pense que nous avons une chance raisonnable de succès et un mammouth en bonne santé pourrait naître dans quatre ou cinq ans. "
Source : http://americanmonsters.com/site/2011/01/woolly-mammoth-to-be-reborn-in-2015/

Discussion @ Forum ufologique

samedi 15 janvier 2011

Les cavaliers noirs de l’Esotérisme


Je reprends le titre d'un livre de Daniel Beresniak, qui évoquait les rapports entre un certain ésotérisme et fascisme et nazisme et autres mouvements totalitaire. Les mouvements traditionnalistes et intégristes ont eux aussi eu ces rapports quasi libidineux avec le totalitarisme.
Quelques noms au hasard : Evola, Abellio, Serrano, Paul Lecourt, etc. La litanie est longue et n'est que de peu d'enseignement. Il me paraît plus intéressant de tenter de découvrir pour quel raison les fascismes ont tant attiré les ésotéristes en grand nombre.

Le refus du monde moderne et de la modernité :



Tous ces hommes ont en commun la détestation du monde moderne qu'ils considèrent comme « matérialiste » et déconnecté des réalités spirituelles. Ils font tous référence à un « in illo tempore », où le monde vivait selon la Tradition, où le spirituel avait la part belle et où chacun vivaient dans l'ordre des choses, un monde où il n'y avait de sciences que la Tradition. Ce monde, l'Age d'Or évoqué par les diverses traditions, était détaché des contingences matérielles et chacun ne visait qu'à la réalisation spirituelle, par opposition au monde moderne où l'homme ne chercherait qu'à satisfaire des besoins matériels.

Le goût de l'ordre :



Tous nos auteurs ont un goût prononcé pour l'ordre. Cet ordre est réputé être d'origine divine. Chacun nait à sa place, et doit obéissance au Roi et Prêtre. La démocratie est fustigée car elle permet à des hommes non qualifiés (ésotériquement parlant) d'atteindre le pouvoir. Cette qualification ou non qualification, introduit une division dans le monde humain. A titre d'exemple, nous prendrons le régime des castes hindoues, même si celui-ci est mal interprété par nos auteurs :
  • Brahmanes (à eux le pouvoir spirituel)
  • Ksatriya (à eux le pouvoir temporel)
  • Vaisya ( les commerçants, les artisans, les agriculteurs : pas de pouvoir)
  • Sûdra (les serviteurs)
Le système n'est pas exclusif au monde indien. Et le pouvoir appartient aux seules deux premières castes (eux sont qualifiés). Chacun suivant sa naissance doit recevoir l'éducation et l'initiation propre à sa classe et à son sexe.

Virilité:


Le mythe du héro remplit leurs pages. La Virilité est une vertu. L'homme (le vrai) se doit d'agir, de combattre que se soit sur le plan temporelle où le plan spirituelle. L'homme (qualifié) est un guerrier qui se doit de protéger le monde des forces du chaos qui menace de l'engloutir le monde. Seul ce combat permanent empêche la civilisation de sombrer dans la barbarie.

Gynécophobie :



La Femme, elle doit rester à sa place, celle de génitrice, de maîtresse de maison et qui doit être éloignée du pouvoir et du Savoir. Nos auteurs ont largement glosé sur la féminisation du monde et la soi-disant dégénérescence que cela entraine. La Femme amollit le Guerrier qui défend le monde. Le Guerrier « féminisé » ne saurait remplir son rôle face aux forces destructrices qui menacent sans le Monde.
On voit aisément comment se crée le pont entre certains ésotéristes et les fascismes. Les thèmes sont communs :
  1. Déréférence du monde moderne et nécessité de le régénérer
  2. Goût de l'ordre
  3. Exaltation de la virilité et du Héro
  4. Misogynie, voir même gynécophobie.

Le pont:


Les « fascistes » semblent mettre en œuvre le programme de nos ésotéristes. Tout pouvoir fasciste fait référence à cet « in illo tempore », où la nation, ou le peuple était puissant. Les fascistes italiens feront sans cesse référence à l'Impérium et les nazis à la race.
Leur monde est celui de la virilité, des héros combattants. Les femmes sont réduites au rôle le plus petit et le plus dégradant : matrice des futurs héros d'un empire qui doit être éternel. Tout ce qui est allogène à ce mode de pensée est considéré comme inférieur, dégénéré et doit donc être combattu et détruit.
Les conspirationistes pensent que ce sont les sociétés secrètes ésotériques qui sont derrière ces mouvements. Les non-conspirationistes pensent que ce sont les politiques qui infiltrent ces milieux. A mon avis, les deux explications sont fausses. Il y a attirance réciproque. Le fasciste trouve chez l'ésotériste la justification intellectuelle qui lui fait cruellement défaut. Et l'ésotériste croit voir se mettre en œuvre dans le monde temporel ce dont il rêve : le retour à l'Age d'or où la Tradition est respectée.
Par chance, tous ceux qui partagent cette vision du monde ne succombent pas aux sirènes du fascisme et ils gardent une lucidité certaine sur la nature exacte de ces mouvements fascistes.


Discussion @ Forum ufologique



 
Vous voici sur la nouvelle mouture de Veritas.

Nous sommes tous ici réunis par notre soif de découvrir les réalités cachées de notre monde. Chacun de nous à sa propre manière de voir, des différents peuvent éclater mais ne perdons jamais de vue ce qui nous réuni, cela seul est important. L'avenir est entre vos mains et entre vos mains seules.



Bienvenue à tous et bonne discussion !

Discussion @ Forum ufologique